Inventaire de la Commune de Bouge avant-fusion

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Cote/Cotes extrêmes

BU/1-727

Date

1911-1982

Biographie ou Histoire

Déjà fréquenté par les Romains et les Francs, Bouge, autrefois appelé Burges (burg= forteresse), a été de par sa position géographique dominante le témoin de nombreuses batailles à travers les siècles.. Quelques illustres personnes l'ont également traversé ou s'y sont installées. Lors de la guerre opposant Henri II de France, à Charles Quint, ce dernier y posta ses troupes pour couvrir Namur, mais l'affrontement n'eut jamais lieu. Quelques années plus tard, en 1578, Don Juan d'Autriche, revenant de la Bataille de Gembloux contre les Hollandais, s'y installa quelques mois et y construisit un fort où il mourut. Par après, Bouge fut une avouerie qui appartint successivement au Comte de Namur, puis au Seigneur de Boninne, le Seigneur de Gaiffier. Fin du XVIIe siècle, Vauban et Coehoorn, passant par Namur, fortifièrent les remparts des forts aux extrémités du village.
Au XIXe siècle, le village était totalement à vocation agricole, on y cultivait fruits et céréales. Toutefois, on y comptait six importantes carrières de calcaire à chaux qui se sont réellement développées à la fin de ce siècle-là. Une fois ces carrières inexploitables, un des fils du propriétaire, Charles Bouvier, les remblaya et vendit de nombreux lots. Ce qui donna naissance à de nouveaux quartiers et de nouvelles rues dans les années 1950.
En 1914, les Allemands incendièrent de nombreuses maisons et bâtiments publics à Bouge dont le presbytère et la maison communale. Les archives civiles et paroissiales en furent détruites.
A partir des années 1930, la ville développe son pôle commercial autour de la Chaussée de Louvain. Dans les années 1950 et 1970, la population connaît une augmentation forte, ce qui entraine de nombreux plans d'aménagement et de nouveaux quartiers.

L'administration communale de Bouge assume les compétences qui lui sont confiées sur son territoire par la Loi communale du 30 mars 1836. Elle exerce une double fonction. D'une part, elle est un pouvoir local subordonné, chargé de l'exécution de certaines décisions prises par d'autres pouvoirs (État, Province). D'autre part, elle est une collectivité politique autonome. Elle exerce en conséquence une série de missions obligatoires, identiques pour chaque commune, et des missions facultatives, qui lui sont propres, sur base de ce qui relève de l'intérêt communal. Elle est soumise à la tutelle des autorités supérieures, du Commissariat d'arrondissement à l'État.
Parmi les missions obligatoires, on relève : l'organisation et le cofinancement de l'assistance publique, l'organisation de l'enseignement communal primaire, la tenue des registres de l'état civil et de population, le contrôle des chômeurs, la couverture des déficits des fabriques d'église, l'établissement des listes électorales, le maintien de l'ordre, l'entretien des voiries communales. L'ensemble des autres activités relève de missions facultatives, notamment en matière de logement, de tourisme, de promotion de l'activité économique, d'activités culturelles, etc.
Dans le cadre légal, les compétences communales ne sont pas définies de manière limitative dans la mesure où leur nombre dépend largement de la législation en vigueur et de son évolution. Les pouvoirs supérieurs peuvent en effet décider d'attribuer ou de retirer certaines compétences aux communes. L'évolution de la société amène régulièrement la commune à prendre en considération des domaines d'activité nouveaux, censés y répondre. Par exemple, au XXe siècle, elle développe progressivement l'infrastructure de loisirs, principalement sportive, répondant ainsi aux aspirations nouvelles de la population.

L'organisation de la commune de Bouge est classique pour une petite entité rurale. Les organes politiques sont composés du Conseil communal, composé de sept conseillers élus en principe tous les six ans et du Collège réunissant le bourgmestre et deux échevins, issu de la majorité au Conseil.
Selon la Loi communale, le conseil règle tout ce qui est d'intérêt communal ; il délibère sur tout autre objet qui lui est soumis par l'autorité supérieure. Le Collège des bourgmestre et échevins est chargé : de l'exécution des lois, des règlements et arrêtés de l'État, du Conseil provincial et de la Députation permanente, lorsqu'elle lui est spécialement confiée ; de la publication et de l'exécution des résolutions du Conseil communal ; de l'administration des établissements communaux ; de la gestion des revenus, de l'ordonnancement des dépenses de la commune et de la surveillance de la comptabilité ; de la direction des travaux communaux ; des alignements de la voirie en se conformant, lorsqu'il en existe, aux plans généraux adoptés par l'autorité supérieure ; des actions judiciaires de la commune ; de l'administration des propriétés de la commune, ainsi que de la conservation de ses droits ; de la surveillance des employés salariés par la commune ; de faire entretenir les chemins vicinaux et les cours d'eau, conformément aux dispositions législatives et aux règlements de l'autorité provinciale.
Le bourgmestre, nommé par le Roi, a des attributions qui lui sont propres. Il est chargé de l'exécution des lois, des règlements et arrêtés de l'État, du Conseil provincial et de la Députation permanente. Il a notamment une compétence spécifique en matière de police sur tout le territoire communal.
Dans les petites communes rurales, l'administration proprement dite se limite au Secrétaire communal, disposant par moment d'un adjoint, au Receveur, au garde-champêtre et à un
cantonnier. Pour assurer l'enseignement primaire, elle a recours à au moins un instituteur auquel s'adjoint au gré des ouvertures temporaires de classes une institutrice primaire ou une autre gardienne.

Histoire de la conservation

Nous ne disposons que de très peu d'informations concernant ce fonds d'archives. Sans doute conservé jusqu'en 1977 à la maison communale de Bouge, celui-ci a été transféré à l'Hôtel de Ville de Namur. L'incendie de 1914 aurait détruit la totalité des documents antérieurs.

Modalités d'entrées

Ce fonds a été transféré vers l'Hôtel de Ville de Namur lors de la fusion des communes.

Présentation du contenu

Le fonds d'archives de l'ancienne Commune de Bouge comporte des documents de 1913 à 1978. Il témoigne de manière assez classique de l'activité des organes politiques et de l'administration d'une petite commune rurale durant la période contemporaine jusqu'à sa suppression suite à la fusion des communes de 1977.
Toutes les fonctions obligatoires et facultatives entrant dans le champ de compétence de la Commune de Bouge ont donné lieu à la production de documents dont une part, au moins, est conservée dans ce fonds.
Bien que lacunaires, les séries générales en constituent l'ossature. Les registres aux délibérations font l'inventaire des décisions qui jalonnent la politique communale. La correspondance échangée et ses indicateurs, essentiellement conservés à partir de la Seconde Guerre mondiale, les complètent.
Au travers des dossiers de gestion de propriétés communales, transparaît l'action des autorités dans plusieurs domaines : la gestion des voiries, les lotissements, la gestion des ressources naturelles. Ils sont donc complémentaires des dossiers de travaux et de permis de bâtir conservés par ailleurs.
Les séries de documents concernant la gestion financière et comptable de la commune sont très classiques pour ce type d'institutions. Celles des comptes et pièces justificatives sont plus complètes que celle des budgets.
Parmi les dossiers d'autorisation d'établissements dangereux, beaucoup concernent l'installation de cuves à gaz propane privées destinées au chauffage des maisons particulières, correspondant donc à l'évolution des modes de chauffage dans la seconde moitié du XXe siècle. Les dossiers de travaux publics témoignent clairement des principales activités communales en cette matière. Sans surprise, ce sont les bâtiments communaux (école-maison communale, église, presbytère), les voiries et les investissements dans les services d'utilité publique (électrification, téléphonie, distribution d'eau) qui concentrent les principales énergies et moyens disponibles. Dans ces matières, le contrôle des institutions de tutelle est d'autant plus important qu'une large part de subsides provenant d'elles pallie généralement le manque de moyens de la caisse communale.
L'accroissement des dossiers en matière d'aménagement du territoire correspond à l'évolution du cadre légal régissant le domaine. Elle fut également amenée à prendre des décisions en
matière de permis de lotir et de bâtir, principalement après 1950. Une série assez complète de dossiers de ce type a été conservée.
Enfin, signalons que de nombreux documents produits durant la seconde guerre mondiale sont disponibles dans ce fonds.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Il faut noter que des lacunes ont été constatées dans le fonds. Celles-ci sont le fruit d'éliminations ou de pertes d'archives non contrôlées, probablement intervenues après la fusion des communes de 1977.

Accroissements

On peut considérer ce fonds comme clos, puisque la commune de Bouge fut supprimée suite au processus de fusion intervenu en 1977 et qu'un important incendie en 1914 a détruit une grande partie.

Mode de classement

Le classement des archives de la commune de Bouge récupérées par le service Archives de la Ville de Namur n'étant à la base pas satisfaisant, le cadre de classement utilisé par Emmanuel Bodart dans de nombreux inventaires d'archives communales a été utilisé.
Le cadre de classement fonctionnel adopté aujourd'hui suit celui proposé pour les archives communales depuis 1795 par Herman Coppens dans De onsluiting van archieven, 447-458.

Conditions d'accès

Tous les documents du fonds d'archives de la Commune de Bouge ont plus de trente ans et sont donc publics. Il faudra toutefois demander l'autorisation de la Ville de Namur, successeur en droit de cette institution, pour pouvoir consulter les dossiers personnels et les pièces contenant des données à caractère privé de moins de 100 ans.
Pour la reproduction des documents, les règles en vigueur aux Archives de la Ville de Namur sont d'application.

Communicable

Dossier relatif à différents projets de gestion du réseau téléphonique et de poses de câbles souterrains

Cote/Cotes extrêmes

BU/505

Date

1931-1953

Importance matérielle

1 liasse

Mots clés lieux

Mots clés matières