Le premier abattoir de la Ville, sis rue Basse-Neuville, devenant insalubre, la Ville décida de construire un abattoir moderne. Les premiers plans furent dessinés en 1937. Il s'inspira de l'abattoir de Luxembourg, construit en 1930. La ville acquit des terrains à des propriétaires privés dans le quartier de Bomel, tout proche du nouveau marché aux bestiaux installé à Vedrin et tout proche, aussi, d'une gare marchande. Les plans définitifs furent approuvés en 1939. Les bâtiments seraient de style moderniste. Malheureusement, la guerre apparut et la Belgique mobilisa ses soldats. L'approvisionnement des matériaux sur le chantier en ressentit aussi les désagréments ; le chantier ralentit, stoppa, reprit à plusieurs reprises. En 1943, l'armée allemande réquisitionna les entrepôts. Finalement, en 1944, l'armée américaine, ayant délivré la ville, s'installa dans les bâtiments. Repris en 1945 par la Ville, l'abattoir put enfin voir la fin de ses travaux et aménagements définitifs. Il fut inauguré le 14 octobre 1946. Il connut un grand succès auprès des chevillards, des indépendants, mais aussi des particuliers. Milieu des années 80, une directive européenne sur la santé publique fut appliquée en Belgique. L'abattoir devait être rénové ou fermé. Le Collège prit la décision unilatérale de fermeture en 1988. Le bâtiment fut, quelques années plus tard, partagé et aménagé pour divers services, qui ont, depuis, quittés les lieux devenus insalubres.
Un plan de réaménagement du site en pôle culturel a été approuvé en 2012.

Le site ayant été réaffecté, les archives ont été retrouvées lors des commencements des travaux dans un des bureaux administratifs

La majorité des documents recouvrent la période d'activité de l'abattoir : 1946-1986. Le sous-fonds se compose de deux lots plus importants. Un première partie reprend tous les registres des bouchers. Une seconde partie reprend des archives financières et comptables des 10 dernières années de fonctionnement de l'abattoir.

Le sous-fonds étant arrivé par l'intermédiaire d'un tiers et rien n'ayant été rapatrié à la Ville de Namur lors de la fermeture de l'abattoir, il n'est pas impossible de s'attendre à retrouver d'autres pièces d'archives chez des particuliers.
En septembre 2014, quelques pièces ont été récupérées au CERHiN apportées par un tiers directement de l'abattoir, avant notre intervention.

Tous les documents du fonds d'archives de l'abattoir de Bomel ont plus de trente ans et sont donc publics. Il faudra toutefois demander l'autorisation de la Ville de Namur, successeur en droit de cette institution, pour pouvoir consulter les dossiers personnels et les pièces contenant des données à caractère privé de moins de 100 ans.

Communicable

Dû aux conditions de conservation désolants dans les anciens bureaux de l'abattoir, certaines archives sont abîmées et se désagrègent sur les extrémités.

L'inventaire du patrimoine de Namur Première partie (avant-fusion) indique des pièces d'archives relatives à la construction de l'abattoir.