Cote/Cotes extrêmes
Date
Biographie ou Histoire
La commune de Vedrin (entité de Namur) est une commune belge située en province de Namur qui a existé de 1800 à 1976.
La Constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795), en vigueur lors de l'annexion par la France (1er octobre 1795), avait instauré des « municipalités de canton ». Entre 1795 et 1800, Vedrin dispose d'un agent municipal et d'un adjoint, chargés de l'administration des affaires purement locales. La réunion des agents municipaux à Émines, chef-lieu du canton, constitue la municipalité de canton. En application de la loi concernant la division du territoire de la République et l'administration du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), Vedrin devient une commune à part entière. En 1802, elle est intégrée dans le canton de justice de paix de Namur 1[1].
La commune fait partie du département de Sambre-et-Meuse (1795-1814) puis de la province de Namur ; de l'arrondissement administratif de Namur, et de l'arrondissement judiciaire de Namur[2].
Le village de Vedrin se situe au nord de Namur et se compose en 1830 de plus de 1100 habitants. La croissance connue depuis la fin du XVIIIe siècle est liée à la présence de main d'œuvre dans l'activité extractive. La concentration de population s'intensifie encore au XXe siècle en raison de la proximité de la ville de Namur qui amène le développement de nouveaux quartiers d'habitat dans sa proche périphérie. En 1976, au terme de son existence administrative, la commune compte 5226 habitants.
Vedrin est entouré de Daussoulx (au nord), Champion (à l'est), Namur (au sud), Saint-Servais, Saint-Marc et Rhisnes (à l'ouest). Il comporte plusieurs dépendances : Gueulette, Frizet,le Rond-Chêne, Berlacomines, essentiellement rurales, et Comognes, fortement urbanisé au XXe siècle en raison de sa proximité avec Namur et Bouge. La commune est arrosée par le ruisseau homonyme de Vedrin qui la traverse d'est en ouest.
Sur le plan politique, la vie communale de Vedrin est marquée après la Révolution française par la famille de Montpellier de Vedrin, branche cadette de celle d'Annevoie. Adrien de Montpellier s'installe en effet dans la localité au début du XIXe siècle et en devient bourgmestre entre 1810 et 1819. Son fils cadet, Constant, exerce cette fonction de 1834 à 1877. Des personnages illustres sont aussi issus de cette famille : Théodore, frère de Constant, qui devient évêque de Liège en 1852 ; Charles, petit-fils d'Adrien, Gouverneur de la Province de Namur de 1884 à 1914.
Sur le plan de l'économie, Vedrin, bordant le plateau de la Hesbaye namuroise n'est cependant pas qu'une commune rurale tournée vers l'agriculture. En effet, de longue date, l'extraction de pierre et de minerai de fer et de plomb s'y développe donnant un caractère industriel à la localité jusqu'en plein XXe siècle. La majorité des habitants jusqu'au milieu du XXe siècle est constitué d'ouvriers actifs dans cette industrie. Au terme de cette exploitation industrielle, la Compagnie intercommunale bruxelloise des eaux investit les anciennes galeries de mines à partir de 1947 et entreprend des travaux d'approfondissement pour profiter du captage des eaux souterraines en vue de l'alimentation de la capitale du pays.
Sur le plan paroissial, le territoire de Vedrin dépendait à l'origine de l'église de Frizet dont le ressort d'étendait aussi aux cinq communes avoisinantes. Cette paroisse primitive est progressivement démembrée au XIXe siècle et est supprimée en 1900. L'ancienne église tombe très vite en ruine, car elle sert de source de matérieaux pour les constructions voisines dès la Première Guerre mondiale. Le reste du bâtiment est finalement classé par la Commission royale des Monuments et Sites en 1958. Elle continue pourtant à se dégrader dans la seconde moitié du XXe siècle. Dans la commune de Vedrin, c'est la paroisse du centre créée en 1844 qui prend le relais. L'église subit le 11 mai 1940 un bombardement allemand qui y provoque de nombreux dégâts. La paroisse sera aussi démembrée au moment de la création en 1918 de la paroisse de Vedrin-Comognes, église construite en 1891 sous rang de chapelle, dont le besoin se fait sentir par l'éloignement du cœur historique du village et la croissance démographique de ce quartier.
Le 1er janvier 1977, la commune de Vedrin est supprimée et la localité intègre la vaste commune fusionnée de Namur.
[1] VRIELINCK S., De territoriale indeling van België (1795-1963), Louvain, 2000, 3 volumes.
[2] Idem.
Histoire de la conservation
Nous ne savons que peu de chose de l'histoire des archives de la Commune de Vedrin. Le 25 novembre 1840, le bourgmestre de Montpellier et un échevin signent le seul inventaire dont nous avons connaissance. Celui-ci consiste en une feuille recto verso se limitant à l'énoncé des séries sans indication des dates. Nous pouvons juste en conclure que 2 registres aux délibérations (1 pour le Conseil et 1 pour le Collège) sont probablement perdus.
En janvier 1940, les autorités communales se conforment à une circulaire du Gouverneur de la Province de Namur en décidant de mettre à l'abri dans la maison d'un échevin aux Commognes les archives qui ne sont plus utiles couramment. L'objectif est de les mettre en sécurité en dehors d'une zone de « combat », ce que traduit le Commissaire d'arrondissement comme étant une zone éventuelle d'évacuation de la population. Si nécessaire, les archives courantes essentielles seront emportées au dernier moment lors de l'exécution de la mesure d'évacuation. Les autres seront placées dans une cave de la salle communale dont l'accès n'est possible que via l'habitation voisine.
En février 1967, les Archives de l'État prennent contact avec le Secrétaire communal pour envisager un dépôt d'archives historiques, mais aucune suite ne sera donnée à cette initiative. En juin et juillet 1969, nouvelle tentative. L'inspection signale que les archives sont conservées à la maison communale dans des armoires du bureau du Secrétaire et sur des étagères au premier étage, en bon ordre et en bon état. Leur description est sommaire, mais correspond assez bien aux séries décrites dans le présent inventaire. Toutefois, les détails ne sont pas suffisants pour savoir si des disparitions sont intervenues depuis. Une liste sommaire d'archives potentiellement à déposer est établie, mais cette opération n'aura pas lieu.
Les archives de la Commune de Vedrin ont été transférées à l'Hôtel de Ville de Namur lors de la fusion des communes après 1977.
Quelques pièces, principalement, relatives aux paroisses, avaient été déposées aux Archives de l'État de Namur, puis rapatriées à la Ville pour l'inventaire.
Modalités d'entrées
Les archives ont été déposées par la Ville de Namur suivant contrat de dépôt du 6 décembre 2018. Le dépôt a été inscrit au registre des acquisitions des Archives de l'État à Namur le 17 mai 2019 sous le n° 2019/17.
Accroissements
Le fonds est clos et la plupart des documents sont désormais conservés aux Archives de l'État. Les principales exceptions sont les permis d'urbanisme, les registres de l'état civil, les registres de population et les atlas des cours d'eau non navigables ni flottables et des chemins vicinaux. Ces deux derniers documents sont du reste désormais consultables sur le Géoportail de la Wallonie[1]. L'absence de dépôt s'explique d'une part, par l'utilité administrative et d'autre part, par l'existence d'un double de l'état civil (exemplaire venant du greffe du tribunal de première instance) et des permis de bâtir (exemplaire venant de l'Administration de l'Urbanisme) aux Archives de l'État.
[1] http://geoportail.wallonie.be.
Mode de classement
Le classement des archives de la commune de Vedrin récupérées par le service de gestion documentaire de la Ville de Namur n'était à la base pas satisfaisant. Ainsi a-t-il été indispensable de reclasser l'ensemble des documents en utilisant le cadre de classement repris dans la publication de Guy Gadeyne.
Conditions d'accès
Dans le respect de la règlementation en vigueur et sous réserve d'éventuelles modifications, les archives (hormis les registres de population, des étrangers et de l'état civil) de plus de 30 ans et ne contenant pas de données à caractère personnel sont librement consultables. Dans le cas d'archives de plus de 30 ans et contenant des données à caractère personnel, une autorisation du Collège communal est nécessaire. Cette autorisation n'est plus nécessaire lorsque les archives contenant des données à caractère personnel ont plus de 100 ans.
Pour l'accès aux registres de l'état civil et de population, des règles spécifiques s'appliquent. Le chercheur se les verra détaillées en s'adressant directement au service de gestion documentaire de la Ville de Namur, puisque ces documents sont toujours conservés par celui-ci.
NC Consultable sur place
Autre instrument de recherche
La reproduction des documents s'opère selon les règlements et tarifs en vigueur aux Archives de l'État. Pour le cas plus particulier des registres de la population et des registres des étrangers, des reproductions peuvent être délivrées pour les seuls registres clôturés depuis plus de 120 ans.
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